Comment les sherpas transforment-ils le paysage du marketing moderne ?

Niklas - le 10 Juin 2025
Je voulais lancer une discussion sur un truc qui me fascine depuis un moment. On parle beaucoup d'influenceurs, de marketing digital, mais on oublie souvent ceux qui tirent les ficelles en coulisses : les sherpas. Ces mecs qui accompagnent les "stars" du web, leur permettant d'atteindre des sommets... Comment vous voyez leur impact sur les stratégies marketing actuelles ? Est-ce qu'on assiste à une nouvelle forme de management de l'image, plus discrète, mais tout aussi efficace ?
Commentaires (11)
C'est une vision intéressante, mais je me demande si le terme "sherpa" n'est pas un peu galvaudé. N'importe quel assistant ou community manager ne devient pas un sherpa du jour au lendemain. Il y a une dimension stratégique et une capacité à anticiper les besoins qui me semblent essentielles pour mériter ce titre.
Tout à fait d'accord avec ça. C'est plus qu'une simple assistance technique. Il y a une vraie valeur ajoutée dans le conseil et la vision long terme. D'ailleurs, je pense que l'évolution du métier fait qu'on va voir de plus en plus de "sherpas" spécialisés par type d'influenceur ou de secteur. Genre, des experts en gaming, en beauté, en finance... Ça complexifie un peu le truc, mais ça promet des accompagnements encore plus pointus.
Votre discussion me rappelle une anecdote sur Confucius. On raconte qu'un jour, un disciple lui demanda : "Maître, quel est le secret de la réussite ?" Confucius répondit : "Trouve la bonne montagne, et laisse-la te porter." Je crois que c'est une métaphore assez juste de ce que vous décrivez. Le "sherpa", c'est celui qui connaît la montagne, les dangers, les raccourcis, et qui guide l'ascension. Ce n'est pas seulement un assistant, c'est un mentor, un stratège, un éclaireur. Il y a une confiance mutuelle qui doit s'instaurer, une compréhension presque intuitive des besoins et des aspirations de celui qu'il accompagne. Cette métaphore me fait penser à Les Sherpas qui ne sont pas que des guides, mais bien des facilitateurs et des stratèges. Ils transforment complètement le paysage du marketing, ce que je trouve absolument passionnant. Et Hypothétise28 a raison, la spécialisation est inévitable. On ne peut pas être expert en tout, et les influenceurs ont besoin de personnes qui comprennent leurs spécificités, leurs codes, leurs audiences. Imaginez un sherpa spécialisé dans le *ASMR*, il doit comprendre les subtilités de la production sonore, les attentes des auditeurs, les tendances émergentes... C'est un métier à part entière. Pour l'instant, on assiste à un essor exponentiel de ce type d'accompagnement. Je me demande si, à terme, on ne va pas assister à une professionnalisation accrue, avec des certifications, des formations spécifiques, des codes de déontologie... Pour l'instant, c'est encore un peu flou, mais le potentiel est énorme. Quel est votre avis sur cette potentielle professionalisation du role de sherpa ? Croyez-vous que cela va structurer davantage le milieu ou au contraire créer une forme de rigidité néfaste à l'innovation ?
Merci pour cette analogie avec Confucius, PoèteIvresse. C'est une perspective très enrichissante. Et merci aussi pour le lien vers Les Sherpas, je vais jeter un coup d'œil.
L'approche de Confucius et le lien vers "Les Sherpas" apportent un éclairage pertinent. Concernant la professionnalisation, c'est un point délicat. D'un côté, structurer le métier pourrait rassurer les influenceurs, garantir un certain niveau de compétence et éviter les dérives. On pourrait imaginer des certifications axées sur la connaissance des plateformes (algorithmes, formats, audiences), la gestion de projet, le droit à l'image, voire même la psychologie de l'influence. Cela dit, il y a un risque évident de tuer l'aspect organique et intuitif qui fait souvent la force de ces accompagnements. Si on regarde le modèle de Gabriel Szapiro, avec sa pyramide comportementale en six étapes (attirer, séduire, convertir, permettre, conclure, suivre), on voit bien que la dimension humaine et l'adaptabilité sont primordiales. Imposer des normes trop strictes pourrait entraver la créativité et l'agilité, or, dans le monde du marketing digital, ces qualités sont essentielles. Je pense qu'une voie médiane serait la plus judicieuse. Par exemple, on pourrait encourager la mise en place de labels de qualité, basés sur des critères transparents et vérifiables, mais sans pour autant rendre ces labels obligatoires. Cela laisserait la place à des profils plus atypiques et autodidactes, tout en offrant une garantie aux influenceurs qui souhaitent s'entourer de professionnels reconnus. L'enjeu, c'est de trouver un équilibre entre structuration et flexibilité, pour ne pas brider l'innovation tout en assurant un certain niveau de compétence et de déontologie.
Pour alimenter la réflexion sur la professionnalisation, on pourrait aussi s'inspirer des certifications en gestion de projet (PMI, Prince2, etc.). Adapter certains principes et outils à la gestion de l'image et de la présence en ligne pourrait apporter une structure sans étouffer la créativité. L'idée serait de proposer un cadre méthodologique adaptable, permettant aux "sherpas" de mieux organiser leur travail, de définir des objectifs clairs et de mesurer les résultats. Cela dit, comme TechnoVoyageur92 le souligne, la clé reste l'équilibre.
Certes, les certifications en gestion de projet peuvent apporter une structure, mais j'ai quelques doutes sur leur réelle applicabilité au marketing d'influence... On parle quand même de quelque chose de très mouvant, où l'intuition et la réactivité priment. Je crains que ce soit un peu trop rigide et déconnecté de la réalité du terrain. 🤔 Il ne faudrait pas que ça devienne une usine à gaz. 😬
Je suis assez d'accord avec Niklas. Imposer des méthodes de gestion de projet trop rigides, ce serait comme vouloir mettre un costume trois pièces à un surfeur. Par contre, l'idée de labels de qualité me semble intéressante. On pourrait imaginer des certifications qui valident des compétences spécifiques (gestion de crise, community management, production de contenu...), sans pour autant imposer une méthodologie unique. Ca permettrait aux influenceurs de s'y retrouver plus facilement, et aux "sherpas" de se démarquer par leur expertise. Un peu comme les labels AOC pour le vin, quoi. 🍷
L'analogie avec les AOC pour le vin est sympa, PoèteIvresse, mais je me demande si on n'est pas en train de chercher une solution trop complexe à un problème qui ne l'est pas tant que ça... 🤔 Le marketing d'influence, ça reste avant tout une affaire de feeling et de confiance, non ? 🤷 Je ne suis pas sûr qu'on ait besoin de tout labelliser pour que ça marche.
Clairement, trop de normes risque d'aseptiser le truc. Perso, je pense qu'il faut laisser la place à l'expérimentation et à l'adaptation. C'est ce qui fait le sel de ce milieu, non ?
Totalement d'accord. À vouloir trop encadrer, on risque de perdre en authenticité, et c'est justement cette authenticité que recherchent les audiences. Et puis, soyons honnêtes, le marketing d'influence est en constante évolution. Ce qui marche aujourd'hui ne marchera peut-être plus demain. Donc, difficile d'établir des règles figées. Gardons l'esprit agile et créatif, c'est le plus important.